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Version complète : La B.D. souterraine
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Oui, je sais, il est un peu tard pour en parler mais bon....



Jean-Michel Breittmayer
La République
Publié le 26 février 2001


Dans ce haut temple de la recherche appliquée aux sciences de la terre, aux roches, l’univers fantasmagorique de la Bande Dessinée devait rejoindre un jour le monde rigoureux du rationnel. Une exposition à  la bibliothèque de l’à‰cole en témoigne jusqu’au 19 mars.

Dans le cadre du troisième festival de la Bande dessinée qui s’est déroulé à  Igny (Essonne) les 16 et 17 décembre dernier, une exposition retraçait la représentation dans la bande dessinée des catacombes et des anciennes carrières souterraines de la Ville de Paris depuis 35 ans. L’expo devait ensuite se tenir à  l’école des Mines de Paris avant de venir à  la bibliothèque de son site bellifontain. Vous avez encore trois semaines pour découvrir, au 38 de la rue saint-Honoré, un aspect méconnu du patrimoine parisien mis en BD : son sous-sol d’o๠ont été extraits les matériaux nécessaires au développement de son prestigieux patrimoine architectural.

La bande dessinée la plus ancienne actuellement connue évoquant les antiques carrières souterraines reste «Astérix et les Normands», de René Goscinny et Albert Uderzo, parue en 1996. On y voit Goudurix, le neveu d’Abraracourcix, faire allusion sur deux cases aux fêtes organisées clandestinement qui se déroulaient à  l’époque dans les sous-sol parisiens et qui n’étaient pas encore des «Rave-parties».

Les amateurs clandestins

Puis, en passant par Mitacq, Cabu, Cothias et Juillard, ou encore de jeunes auteurs comme David B. ou Philippe Masson, vous en saurez davantage sur l’origine des anciennes carrières souterraines de Paris, sur le travail de l’Inspection générale des carrières (service créé en 1977, et à  la tête duquel se trouve toujours depuis 1809 un ingénieur issu du corps des Mines), l’historique des Catacombes ou ossuaire général de la Ville de Paris (le premier musée parisien par le nombre de visiteurs annuels), la réutilisation de ces carrières souterraines à  différentes périodes troubles de notre histoire. Et ceci, pour aboutir à  un phénomène ayant son origine à  la fin des années soixante-dix et au début des années quatre-vingts : la cataphilie !

Les cataphiles, amateurs clandestins, arpentent jour et nuit cette doublure souterraine de la capitale. De leurs rangs sont précisément issus un certain nombre d’auteurs de Bandes dessinées dont Damien Jacob qui prépare actuellement le troisième tome de sa trilogie : «Les Fées Noires». A noter que le premier tome s’appelait «Le Diable Vauvert» (1999) du nom du lieu sur lequel s’était établi, en 1783, l’à‰cole nationale Supérieure des Mines de Paris.


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