CKZone

Version complète : Le public à  l'assaut des secrets de la base aérienne
Vous consultez actuellement la version basse qualité d’un document. Voir la version complète avec le bon formatage.
Le Parisien , vendredi 09 mai 2003
Taverny
Pour la première fois, les bases militaires de France ouvraient leurs portes au public, hier, dans le cadre des Rencontres nationales de la défense. Près de 1 200 personnes en ont profité pour visiter la base aérienne 921 des frères Mahé, installée depuis près de cinquante ans dans les carrières de gypse de Taverny et Bessancourt. Tous ont pu découvrir ce site, qui abrite 1 400 militaires, une centaine de civils et... le coeur de la dissuasion nucléaire française. Passé l'accueil solennel par des hommes et femmes en uniforme, les visiteurs ont découvert un véhicule d'intervention blindé, que les petits ont aussitôt pris d'assaut, trop heureux de pouvoir monter dessus, et un stand de présentation des armes.
Le coeur de la défense nucléaire interdit d'accès Dans le gymnase, plusieurs stands (informatique, simulateur de vol, météo) leur montraient ensuite l'importance des techniques nouvelles dans le quotidien des militaires. La visite se poursuivait par une présentation du poste de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA). Là , des hommes et des femmes travaillent 24 heures sur 24, chargés de surveiller minutieusement l'espace aérien national, pour détecter d'éventuels intrus ou repérer des avions en détresse. Derrière, le fameux tunnel s'ouvrait au public. Allait-on enfin accéder aux secrets les plus gardés de la base ? Pas question ! Seule la chapelle Saint-Yves, construite en souterrain par le personnel de la base, était visible. 800 m plus loin se tient pourtant le Centre de conduite des opérations aériennes (CCOA), ainsi que le Centre d'opération des forces aériennes stratégiques (COFAS) : deux endroits stratégiques, o๠seuls le président de la République, le ministre de la Défense et le commandant de la base sont autorisés à  pénétrer. Portes ouvertes, d'accord, mais secret défense quand même !
Olivier Sureau